La filière caoutchouc intègre à la fois les transformateurs, c’est-à-dire les entreprises qui conçoivent et fabriquent les pièces en caoutchouc, mais également leurs fournisseurs (matières premières, outillages, matériels de mise en œuvre et d’essais…), leurs clients (les distributeurs et utilisateurs de pièces en caoutchouc) et les valorisateurs de produits en fin de vie.
L’industrie de la transformation du caoutchouc occupe une position centrale au sein de la filière. Elle est structurée autour de deux pôles principaux.
D’un côté une branche relativement homogène en terme de produits et de marchés : le pneumatique (neufs ou rechapés).
De l’autre côté, une branche plus hétérogène, qualifiée soit de "caoutchouc industriel", soit de "pièces techniques en caoutchouc". Elle regroupe des demi-produits (mélanges, feuilles, plaques, bandes…) et des produits finis destinés aux marchés industriels (tuyaux, joints, courroies, profilés d’étanchéité, pièces anti-vibratoires…) ou grands publics (gants, bottes, tétines, préservatifs, rubans adhésifs...).
Les entreprises françaises et européennes du caoutchouc doivent s’adapter en permanence à un contexte économique globalisé et fortement concurrentiel et à des règles environnementales évolutives. Les caoutchoucs constituent des matériaux d’interface irremplaçables dans de nombreuses applications (antivibratoire, acoustique, étanchéité, circulation de fluide) destinées à des marchés exigeants : automobile, mais aussi aéronautique, spatial, off-shore, nucléaire ou encore santé.
La demande de ces secteurs clients est en mutation profonde et s’oriente vers des produits de plus en plus techniques et performants. L’évolution des besoins offre aux transformateurs de caoutchouc une opportunité de spécialisation sur des produits à plus forte valeur ajoutée nécessitant des compétences plurielles tant en conception (rhéologue, chimiste, mécanicien, modélisateur…) qu’en production (mouleur, mouliste, extrudeur, filièriste, calandreur, confectionneur…).